La phobie d’épouser un homme pratiquant

Traduit par La servante d’Allah

Aujourd’hui, je ne présenterai pas un résumé des consultations, qui ne diffèrent pas du reste des semaines passées par la diversité de leurs sujets, mais je me concentrerai sur un sujet qui a eu le plus grand pourcentage de consultations. C’est un sujet très important à notre époque et qui est la question de « la phobie d’épouser un homme pratiquant ».

De nombreuses femmes considèrent le mariage avec un homme pratiquant comme un « enterrement » et une « restriction de leurs libertés », voire elles y voient une menace pour leurs ambitions et leurs espoirs futurs de mariage.
Lorsqu’on examine l’origine de ces inquiétudes, on constate qu’elles trouvent leur origine dans des revendications qui sont en fait très légitimes et en faveur des femmes.

L’homme pratiquant recherche une épouse dévouée à son foyer, qui conserve une tenue islamique, que ce soit un hijab ou niqab, qui la préserve en tant que femme et respecte sa ghayrah en tant qu’homme (jalousie protectrice). Il souhaite qu’elle veille à l’aspect de chasteté et évite les mélanges inutiles (avec les hommes), donnant la priorité à son engagement à fonder une famille.

D’un autre côté, nous trouverons des explications qui détournent ces nobles revendications de leurs objectifs et de leur légitimité, si bien que l’appel à rester à la maison se transforme en « prison », en « réduction au silence » et en « briser l’avenir de la femme ». L’accent mis sur l’évitement des mélanges inutiles avec les hommes et le port du voile sont perçus comme une rigueur, tandis que le fait de se consacrer à la vie de famille est qualifié de régressif et arriéré.

La réalité est que tout cela est le résultat d’années de pompage médiatique, et même de décennies d’injections pour apprivoiser les femmes aux normes du capitalisme. Au point que la simple idée de rester chez soi devient pour certaines un cauchemar, comme si elles étaient dans une prison – alors qu’il s’agit en réalité de la prison du cœur -. La femme inspirée transforme sa maison en un royaume, éclairé par les lumières de la guidance, de la connaissance, de la générosité et de l’altruisme. Mais quand les cœurs se serrent, les visions et les foyers se serrent aussi.

Une femme doit bien réfléchir lorsqu’un homme l’approche et veut qu’elle reste à la maison. Il ne vous demande pas de dépenser, ni de sortir et de souffrir. Il veut vous conforter et vous honorer dans votre maison !
La récompense du bien est-elle autre chose que le bien ! Est-il raisonnable que l’avenir d’une femme soit construit sur les ruines de sa famille ?!
Le projet familial ne peut pas être secondaire ou marginal dans le mariage : soit la femme y entre en toute sincérité et avec un total dévouement, soit elle s’en écarte !

Ceux qui s’efforcent d’effrayer la femme par rapport au fait d’épouser un homme pratiquant, deviendront après un certain temps les pires personnes qui soient, lorsque cette dernière sera privée d’une famille chaleureuse et de l’intégration avec un mari juste qui la guidera vers les demeures éternelles. En effet, elle se souviendra d’eux avec grande douleur et tristesse.

Nous sommes confrontés à un problème grave : celui de la « perte d’identité ». Tant que les femmes musulmanes n’auront pas encore pris conscience de leur valeur et de leur noble rôle dans la vie, tant qu’elles n’auront pas saisi le sens de l’avenir dans le projet du mariage, tant qu’elles ne comprendront pas encore ce qu’est un homme en tant que leader et ce que une famille musulmane signifie, elles continueront à vivre dans un cercle de confusion et de chaos.


Ainsi, nous avons des filles qui s’abstiennent de se marier, d’autres tremblent à l’idée d’épouser un homme pratiquant, et certaines retardent le projet jusqu’à ce qu’il devienne un simple « était » dans le futur.

Un conseil que j’offre à chaque fille approchée par un homme qui vise à fonder sa famille sur les principes de la Charia et ce quel que soit le parcours de se dernier avant de choisir le chemin de la droiture : ne rejetez pas celui qui vous invite à votre propre bien ainsi qu’à la droiture. Ne jetez pas de soupçon là où règne la bonne foi, et n’échangez pas ce qui est moindre contre ce qui est meilleur.

Au lieu d’entrer dans une relation conjugale avec mille doutes, soupçons et calculs post-divorce, essayez d’y entrer avec mille stratégies et idées pour gagner le cœur de votre mari, bâtir une famille stable et neutraliser tout motif de divorce. Vous entrerez alors dans votre vie conjugale avec détermination et sincérité, ce qui vous assurera la victoire et le soutien (d’Allah) !
A vous de choisir : un mari qui vous protègera comme une reine ou un mari qui vous prendra comme employée !

Je pense qu’il est important de présenter des projets inspirants pour les femmes actives à la maison, comment transformer votre maison en un royaume, une usine et un château pour le bien, au lieu de ces plaintes que l’on voit chaque fois que le sujet de rester à la maison est évoqué ! Malheureusement, nous manquons de modèles et d’exemples bénis à une époque dominée par l’amour de l’argent et les atours du monde, une époque où les aspirations les plus élevées de la femme musulmane sont devenues un travail et un salaire !

À la lumière de ce qui précède, certaines justifient leur crainte d’un tel mariage par « la crainte que la pratique religieuse du prétendant ne soit vide de sens, et que sa religiosité et ses paroles entrent en conflit avec ses actes ».
Cette objection serait valable si elle ne s’accompagnait pas de craintes quant au fait de rester à la maison, au port du voile et au dévouement à la famille. L’objection à ces valeurs solidement ancrées dans l’intégrité des sociétés musulmanes signifie que la jeune fille n’a pas encore compris que ce sont des valeurs qui ne changent pas et ne sont pas affectées par « la religiosité creuse » du mari.

La question de rester à la maison, la pudeur, le fait de se couvrir ainsi que tout ce qui touche aux exigences approuvées par la loi divine (Charia) et qui sont malheureusement devenus une source d’inquiétudes de nos jours, ne tombent pas simplement en raison de la possibilité que le mari puisse cacher une nature différente de celle qu’il présente.


Par ailleurs nous constatons que certaines jeunes filles n’éprouvent aucune gêne à accepter des hommes non pratiquants ou insouciants des normes de pratiques religieuses, sous prétexte qu’elles nourrissent la crainte et l’appréhension que la religiosité de l’homme puisse être trompeuse… c’est là le produit de désirs personnels !

Elle préfère épouser un homme apparemment non religieux plutôt que quelqu’un qui affiche extérieurement la droiture, sous prétexte que la sincérité de ce dernier est douteuse, chose qui ne pourra être confirmée qu’après le mariage.

Une fois de plus, nous rencontrons un problème de convictions profondément ancrées dans les cœurs. Il ne suffit pas de reconnaître l’importance de rester à la maison, la nécessité d’adhérer à une tenue religieuse et le devoir de se consacrer pleinement au projet familial. Nous devons sincèrement croire que c’est ce qui est requis et obligatoire.

Par conséquent, cette exigence ne doit pas devenir une source de crainte dans le cœur de la croyante car elle sait que le mariage est une épreuve de sincérité, une alliance solennelle et un engagement envers Allah. Elle s’aligne selon les ordres d’Allah, les résultats ne la concernent pas. Être prudent ne change pas le destin, et ce qui vous manque n’était pas censé vous atteindre.
Et c’est à Allah qu’appartient toute chose.

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